“Cent fois sur le métier…”

Vous avez dit cocasse ?

Voilà que Christophe Castaner, ex-ministre de l’Intérieur, annonce sans ambages la réécriture de l’article 24, très contesté, formulation casse-tête au coeur de la loi récemment votée, vue comme étant largement liberticide, loi promue par le successeur au ci-dessus nommé, ministre actuel du sus-dit ministère, l’inénarrable Gérard Darmanin.

« Je ne partage pas l’idée qu’il y a un divorce entre la police et la population » aura déclaré celui-ci. Mais c’est que la population peut ne pas partager cette vision aisément réductrice. Le divorce se rapporterait plutôt entre un excès d’autoritarisme et une police qui peut en avoir plein le dos de la pression qu’elle subit au fil de mois d’une politique qui aura prôné l’approche matamore plutôt qu’une saine prise en compte des problèmes posés à la société. A ce piètre jeu, tout le monde finit par être débordé. Président de la république, gouvernement, députés de la majorité portent une lourde responsabilité dans ce climat de déliquescence nettement amorcé dès la crise des gilets jaunes en ayant fait le choix de laisser pourrir la situation.

Le président a mis « les points sur les i » de nous rapporter Le Figaro. Ouf ! Tant que ce ne sont pas les poings…

Il était assez curieux de noter que, la culture ayant été la grande sacrifiée des décisions gouvernementales au cours de la crise sanitaire, le pouvoir soit amené à se réveiller quelque peu après le passage tabac d’un producteur de musique par des policiers trop zélés, qui se croyaient peut-être couverts quoi qu’ils fissent.

Comment ne pas être circonspect quant à ce qui sortira du stylo de ceux qui se seront comportés jusqu’à présent comme des billes. Vous avez dit bille ? Encore faut-il la toucher. A moins qu’il ne s’agisse de bis… billes.

« Cent fois sur le métier… »

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

30 novembre 2020