Sortir de la…

Les fouilles archéologiques feraient donc partie du processus indispensable pour la recevabilité de l’extension du quai des ferries, là où l’on a déjà étendu la zone d’embarquement, débarquement pour installer la rampe actuellement utilisée. C’est ce qu’a expliqué le préfet sur le plateau du JT de SPM 1è le jeudi 26 novembre 2020.

Si cette fouille relève du processus ordinaire, sans doute pourra-t-on retracer les recherches effectuées pour l’extension du quai de croisière désormais validée et les constatations qui en auront résulté. Sans doute faut-il rappeler que la route menant à l’ancien frigorifique était révélatrice d’une activité humaine antérieure importante avec des armateurs installés dans des maisons parfois imposantes et, en contrebas, des installations pour l’activité maritime. La zone concernée pouvait retenir une attention… archéologique.

S’il en est de même pour le futur quai de Miquelon, l’actuel, bien miné, aura le temps de s’écrouler. Il est vrai que pour tout laisser partir en botte (bâtiments de la SPEC, d’Interpêche, quai de Miquelon…) il y a un certain savoir-faire.

Quand les priorités sautent aux yeux, ne faut-il pas raison garder quand on voit la lenteur des réactions administratives pour la mise en valeur de l’ensemble du pourtour du barachois ?

Si fouille était nécessaire, sans doute aurait-il été bon d’en évoquer la nécessité dès l’émergence de l’importance d’un nouveau quai. « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement », disait Boileau, qui buvait sans doute une eau moins embrouillaminée. Avec une telle propension kafkaïenne dans le déroulé des exigences successives pour le terre-plein des ferries, on ne peut être étonné que nos voisins canadiens nous auront damé le pion au fil de l’Histoire. Pendant que l’on tergiverse, le quai de Fortune est en voie d’achèvement.

Les égouts qui se déversent dans le port, préparent, quant à eux, les futures enquêtes archéologiques. On n’est pas sorti de la… .

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

27 novembre 2020