Jean-Philippe Blondel, Café sans filtre

S’asseoir à une table dans un café et observer, écouter, quoi de plus relaxant ? Il faut bien sûr un lieu propice, qui attire une clientèle diversifiée, aux destins qui le sont tout autant.

Dans Café sans filtre, le romancier Jean-Philippe Blondel campe plusieurs personnages dans… un café, bien sûr, le Tom’s. Et c’est parti pour une variété de regards et d’univers intérieurs. Le roman se goûte comme un double expresso, à moins que tu ne préfères, ô lecteur, un allongé, une pression ou une limonade. Chacun ses goûts, n’est-il pas vrai ?

On est successivement dans la peau des personnages, on fait corps avec eux, par le truchement de l’auteur qui sait avec aisance varier les approches, avec un style de chair et d’esprit. La première de couverture est quant à elle colorée, comme les personnages, en harmonie avec ce qui va suivre.

Nous sommes au cœur d’un vécu récent largement partagé, du fait de l’épidémie de Covid. Le temps des confinements est surmonté, la respiration du quotidien reprend son cours. Les personnages ont cette consistance qui nous parle, finesse d’écriture à la clef. Ils évoluent dans un monde qui nous semble terriblement familier.

Il est neuf heures du mat’ à l’orée du roman. Je note la présence forte de l’horaire chez Jean-Philippe Blondel. N’ai-je pas lu 8h41 ? (Cf. Chronique en bas de page) Le récit se découpe en grandes tranches horaires.

On est aux prises avec l’humain, « sans filtre » ; cela fait du bien de lire et…d’écouter.

Un double expresso s’il vous plaît…

Henri LAFITTE, Chroniques insulaires

9 juillet 2022

Jean-Philippe Blondel, Café sans filtre – Editions L’iconoclaste – 2022 – ISBN : 978-2-37880-284-4

Pour mémoire : http://www.mathurin.com/2021/10/jean-philippe-blondel-06h41/