Chronique du 29 novembre 2004

Publication (fortuite ?) dans l’Echo des Caps du 25 novembre 2004 de la lettre adressée par Cap sur l’Avenir au député Gérard Grignon au sujet du dépôt de projet de loi modificative du statut de l’Archipel, lettre dans laquelle le député doit assumer sous la plume des épistoliers sa part de ridicule.

Démarche dont l’intéressé n’aura pas été dupe en fustigeant d’entrée l’esprit de polémique inutile selon lui pour un sujet aussi sérieux.

Dont on voudrait bien qu’il le fût. (prononce le « t » de « fût » et tu sauras à qui je pense)

Constat d’un voisinage chargé d’amertume donc entre les deux oppositions à l’actuelle majorité du Conseil général présidé par monsieur Marc Plantegenest, dans un contexte de préparation ouvertes des prochaines échéances électorales de 2006 ? Cap sur l’Avenir, rappelons-le, avait fait le choix de reporter les voix de ses grands électeurs sur Karine Claireaux, maire de Saint-Pierre et candidate dissidente de la majorité en place au Conseil général. Bref, un méli-mélo dont les petites communautés insulaires ont le secret.

Assisterons-nous à des redistributions sur des bases plus… politiques ?

Car, quoi qu’on s’en défende, Saint-Pierre et Miquelon n’échappe pas à la confrontation des idéologies de droite et de gauche, sous-jacentes aux grandes oppositions nationales. Croire y échapper est tout aussi chimérique que l’illusion d’hier de la pollution impossible ou du VIH arrêté aux frontières.

Il reste que les acteurs du moment ne sont pas obligatoirement représentatifs des différentes philosophies. Faute de débats d’idées peut-être…

Après tout, sur ce terrain, ne sommes-nous pas trop souvent prisonniers de la crainte d’assumer ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
28 novembre 2004