Chronique du 29 Août 2000

Je reprends les chroniques là où je les avais laissées, ô lecteur sidéral (n’es-tu pas aux anges de me relire ?), c’est-à-dire là (voire ici ou ailleurs, comme tu l’entends, si tu me lis).

L’automne a tout simplement envoyé quelques émissaires nébuleux en cette fin du mois d’août 2000, ce qui a changé de la brume qui nous a collé à la peau une bonne partie de l’été. Les températures matinales sont un peu plus fraîches et les couchers de soleil à Savoyard deviennent féeriques.

La France a connu ses orages et le gouvernement traverse une zone de turbulences. Connaîtra-t-il le même sort que le Concorde qui s’est crashé à cause de l’éclatement d’un pneu ? Le Ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, a envoyé son pneumatique à son Premier Ministre mal-aimé, il prendra un nouvel envol, mais pas dans le même avion.

Question : Chevènement a-t-il été vaillant ? Sans doute. Mais Vaillant sera-t-il Chevènement ? Sans doute que non, car pourquoi le Ministre de l’Intérieur serait-il aujourd’hui à l’extérieur pour faire la police ?

Quant à nous, intéressons-nous à notre ministre de l’outre-mer qui nous quitte pour être aussi vaillant que Vaillant, ex-ministre chargé des Relations avec le Parlement. Si notre député a pu s’imaginer en être débarrassé, il le retrouvera à l’Assemblée. Quant à son successeur, un certain monsieur Paul, attendons qu’il découvre, qu’il étudie, qu’il voyage, qu’il fasse le tour de son bureau, qu’il écoute, qu’il voyage, qu’il lise, qu’il réfléchisse, qu’il voyage (forcément, l’Outre-Mer, ça fait voyager)…

Question (tu vois que je m’en pose en cette veille de rentrée qui commence par des sorties) : pour Saint-Pierre sera-t-il Saint-Paul ?

Auquel cas, il nous écrirait une belle lettre, prémisse d’une nouvelle bible.