Du sens de l’action collective

En France, l’annulation des spectacles fait du bruit ; à Saint-Pierre, la tenue des Déferlantes fait peur aux oreilles de quelques bonnes gens. Le secrétaire d’Etat au Tourisme en France met en garde contre les retombées négatives des annulations ; à Saint-Pierre et Miquelon mesure-t-on suffisamment l’apport fondamental des festivités estivales, à même d’impulser une économie diversifiée échappant au seul fonctionnement ordinaire de la fonction publique et des crédits qui seraient distillés dans le souci du seul équilibre traditionnel ?

Alors que des mouvements corses revendiquent une identité qui les différencie nettement de leur appartenance à l’ensemble français – ce qui leur vaut la plus grande attention des autorités -, le fait de porter une identité française aux portes de l’Amérique n’a pas suscité, en-dehors des discours convenus, d’impulsion suffisamment forte pour être clairement perçue par les insulaires.

Il s’agit donc d’un vrai combat où chacun a un rôle important à jouer qui dépasse de loin un doux ronron consumériste.

Henri Lafitte, 9 juillet 2003