Larmes de saisons

Mon juillet est brouillard

quoi qu’il engrisaille

chante

lumière norvégienne

à mes persiennes

quoi qu’il advienne

 

Mon îlot est de paix

son aura laiteuse

chante

Le mois d’août dégouline

drapé de gris

à nos persiennes

 

Mes rêves sont soleil

qu’il pleuve qu’il bruine

chante

les larmes des saisons

ont goût de sel

que m’en souvienne

 

Mon été est suroît

lesté de nuages

chante

suis-je pierre des ombres

que la lumière

aimerait sienne

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

7 août 2018