Pour un sursaut d’enthousiasme

Alors que l’été joue de ses derniers sursauts entre les sautes d’humeur météorologiques, peut-être en arrive-t-on à se dire que, malgré les nébuleuses à plafonds spongieux, la bonne humeur, sèche et rayonnante, aura pu être de la partie grâce à tous les rendez-vous dont tout un chacun aura pu profiter au gré de ses fantaisies. Sans eux la sinistrose aurait pu nous saisir. Les ferries auront pu sur le métier tisser la navette des espoirs – les statistiques viendront en temps voulu nous donner le pouls des triangulaires ; les vols directs Paris-Saint-Pierre-Paris auront été un succès. Que de rencontres avec tous ceux qui auront pu profiter d’un temps de détente insulaire grâce à des prix abordables ! Les animations prévues auront pu se dérouler, y compris en extérieur, comme un pied de nez à la mouscaille des stratus pleureurs.

Le Lab97, dans un entrepôt disponible pour deux mois, aura renforcé la prise de conscience de la nécessité d’un lieu couvert de rendez-vous culturels favorisant le brassage des différentes expressions artistiques, musique, photo, peinture et j’en passe. Comment ne pas mesurer l’extraordinaire effervescence créatrice multiforme dans une si petite collectivité ! Mais l’enjeu ne se limite pas au farniente de l’été. Il serait temps de prendre la mesure des besoins pour que la vie soit enchantée sur nos îles douze mois sur douze, notamment au cœur des mois frigorifiants. L’émulation ainsi activée ne pourrait que bénéficier à l’ensemble de notre communauté insulaire, participant au… bien-être archipellien. Il s’agit ainsi de dépasser l’approche restrictive de ce qui relèverait ou pas du vocable de l’esquive, « l’Economie » souveraine et exclusive, pour un véritable sursaut vers un avenir riche d’enthousiasme partagé.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

30 août 2018