Chronique du 18 octobre 2003 (3)

Et voilà que le port de Miquelon qu’on a reconstruit en 1992 pour accueillir les pétroliers ne peut pas recevoir les pétroliers. C’est ce qu’on appelle une prévision à long terme écourtée. Que dire alors du quai en eau profonde de Saint-Pierre construit dix ans auparavant ? Et la nouvelle piste, quels avions peut-elle supporter ?

Reste à espérer que les nouvelles bouches à merde canalisées pourront rejeter nos étrons épurés dans la mer sans refoulement convulsif, sinon on l’aura dans l’os.

Quant à Miquelon, faute de pétrole, il suffira de continuer à faire venir un maximum d’huiles par le Navajo, ce qui est un premier palliatif.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
17 octobre 2003