A la fortune du pot

Manque de pot, baby, les couches à Saint-Pierre et Miquelon n’ont pas baissé la culotte sur les étagères. Histoire d’en rajouter une couche, pour le fond de teint, pas de problème, ça a suivi, si on a bien compris l’intervention de président du CT, maître ès taxes, vu notre autonomie fiscale. On aura donc compris qu’il ne suffit pas de baisser des taxes pour que ça se répercute sur les prix de vente. Sans contrôle renforcé, rien ne fuite dans les habitudes. Pas de pan pan cul cul sur les étiquettes, « le désir s’accroît quand l’effet se recule », comme dirait Corneille, on y va plein pot, faut pas rater le démarrage, faut les habituer dès la naissance ces marmots. « Allô, maman, bobo », il coûte cher mon p’tit pot, de gémir le p’tit Jésus new wave, comme dans une chanson de Souchon.

A quand un observatoire des compotes et du pot aux roses des couches-culottes ?

Couches pour bébés, bi-couche, couches de bitume, PQ tri-couches, faut en avoir une sacrée pour ne pas se rendre compte qu’on n’a pas de pot, c’est la faute à pas de chance. (ou vice-versa) De quoi en avoir plein le pot, à force de payer les pots cassés, assurément.

Ne tournons pas autour des maux, on est, à la fortune du pot, quoi qu’on nous serve sur un plateau, toujours un peu dans la merde.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

13 février 2019