Swing de printemps

Il y a peu de temps en quartet, cette fois en quintet, le jazz aux accents manouches, virevoltait une nouvelle fois sur les planches de l’Etoile en ce samedi 23 mars 2019. Lors du rendez-vous précédent, le 26 janvier, Jérôme Anger, guitariste rythmique et chanteur au sein du groupe, n’avait pu participer à une soirée qui avait emballé le public. Il retrouvait Mikaël Cloony, guitare rythmique, Thierry Artur, melodica, harmonica et chant, Eric Poitras et ses chorus à la guitare et Alexandra Hernandez, contrebasse et chant.

Salle à guichet fermé une fois de plus, public acquis aux initiatives de l’association Cacophonie pour faire revivre ce lieu hautement symbolique de la vie nocturne saint-pierraise du temps de la Grande Pêche, les conditions étaient une nouvelle fois réunies pour un déploiement joyeux. Sans doute n’est-il pas d’émotion sans un zeste de nostalgie. Hommage chaleureux était rendu en fin de soirée par une standing ovation au guitariste Eric Poitras qui, après 27 ans sur nos îles, voguera vers d’autres cieux. Eric aura marqué la vie musicale de l’archipel par sa présence et sa disponibilité en tant qu’élément clef (de sol) dans de très nombreuses formations, aux styles diversifiés.

Swing au coeur, pour cette édition aux abords du printemps sous la haute inspiration de Django et soirée tonique pour le plus grand bonheur de tous, des tableaux de David Creton accrochés aux murs apportant dans leurs nouvelles lignes oniriques une touche d’élégance et de mouvement en phase avec la soirée. A écouter une reprise d’Amalia Rodriguez, revisitée par Sanseverino, je me chantonnais avec délices, grâce au groupe Touche Manouche, que tout était bien vivant dans la Maison sur le port.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

24 mars 2019

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