Chanter en plein air à Saint-Pierre en été est toujours un clin d’oeil car ici les températures en fin de journée se font plus fraîches. Pourtant, l’ambiance estivale aura prévalu ce lundi 22 juillet 2019. Nous étions deux à nous succéder, dans le cadre des activités de l’espace culturel municipal, Pierrick Quédinet et moi à partir de 18h00. Nous avions été invités par les organisateurs à proposer un répertoire maritime, voiles déployées avec la présence efficace à la barre du timonier Bernard Pardoën.
J’ouvrais la soirée avec une sélection de chansons sur le thème fondateur de la pêche sur les Bancs de Terre-Neuve, pêche qui aura ouvert le champ d’une d’une communauté d’outre-mer originale. Il faisait bon évoquer nos couleurs, surtout dans un contexte où de grands esprits ont tendance à malmener les bonnes volontés dans les rencontres festives. De nombreuses tracasseries risquent de porter sérieusement atteinte à tous ces rendez-vous qui font de l’été une saison clef pour tout insulaire plongé dans un climat habituellement rude.
Pour ma part j’ai apprécié cette soirée de partage avec Pierrick, histoire de voguer alertes sur l’onde de la joie. Pierrick offrait une sélection de titres bien ancrés dans la chanson de mer, Michel Tonnerre en point d’appui, sans oublier Marc Robine, prolongeant pour deux chansons en anglais le lien avec Terre-Neuve. Guitare aux cordes de nylon aux fortes et belles sonorités, voix profonde et chaleureuse, tout convergeait pour le plaisir de tous.
La soirée s’achevait avec en particulier un air partagé de connivence : « Pas à vendre ». Oh ! diable ! Que non !
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
23 juillet 2019
Photo Jean-Christophe L’Espagnol