What a wonderful world, chantait Louis Armstrong ! Du moins l’était-ce une nouvelle fois à l’Essentiel, rue Maréchal Foch à Saint-Pierre, à l’écoute de Cat (Stéphanie) Bowring, dans un répertoire dédié principalement à Aretha Franklin, ce qui n’empêchait pas d’autres incursions, accompagné par le pianiste Kyle Mooney. Un duo soudé, efficace, vivifiant à l’occasion d’un long weekend pour qui réside à Terre-Neuve, le groupe se produisant dans une formule habituellement plus étoffée de neuf musiciens.
You make me feel… heureux. Comme tous les autres, tous ceux qui étaient là, dans une unité joyeuse.
Stéphanie Bowring fait preuve d’une maîtrise vocale, scénique très convaincante, naturelle. Et, cerise sur le gâteau, une aisance dans la communication avec le public qui transforme une rencontre musicale en un moment de chaude intensité.
C’était tout simplement beau, rythmé, jazzy.
Quant à Kyle Mooney, quelle belle maîtrise du clavier, dans des réactions nuancées, bienvenues, de tendre justesse ! Son interprétation de Foolin’ Myself de Billie Holiday nous aura enchantés.
Le monde peut être beau… Qu’il advienne chaque fois que peut se faire musique et poésie.
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
31 août 2019