Février de cette année-là…

2021 … On s’en souviendra en chantant « mais où sont les neiges d’antan ? » Nos îles, par brume masquée hors des sentiers habituellement battus, se sont mises à l’unisson des terriens. Ce 4 février avait sa petite tonalité de juin. Les pelouses semblaient vouloir se mettre au vert, en se moquant de l’hibernation du passé. Les oiseaux de leur « cui-cui-cui » nous mettaient le cœur au chaud. Les pelles à neige faisaient grise mine voulant nous dire sans doute : on en a marre de se la rouler. Des clous, des clous, crissaient les voitures. « Croa, croa », bayaient les corneilles. L’horizon, quant à lui, s’engluait dans des perspectives aussi indéfinissables que les déclarations d’un premier ministre.

Pendant ce temps, le tribunal administratif de Paris a jugé l’Etat responsable de manquements dans la lutte contre le réchauffement climatique, suite à une plainte de quatre ONG, soutenues par une pétition de plus de deux millions de citoyens, boomerang s’il en est envers le fer de lance et donneur de leçons des « accords de Paris ».

« Février de cette année-là… » (comme chante Maxime) Le début d’une autre histoire ?

Henri LAFITTE, Chroniques insulaires
4 février 2021