Soit un bateau digne ayant à son bord :
80 officiers ;
400 matelots dont 20 mousses et moussaillons.
Sachant que :
l’armateur a interdit de fumer à bord, sauf dans des endroits réservés, éloignés des cagoinces ;
les 80 officiers se sont fait construire un carré où ils pourront faire des ronds, la cibiche au clapet et les mains dans l’falzar ;
que les 80 officiers se sont prononcés contre l’octroi d’un carré de l’hypoténuse identique pour les 400 marins sur la tangente, du fait de la présence à bord des moussaillons.
Combien de temps faudra-t-il pour qu’éclate le prochain raffut dans le rafiot ?
Ainsi aurait pu s’adresser en ce siècle qui part en fumée, et qu’on ne pourra pas décidément qualifier de siècle des lumières, un professeur d’ ” arithmétique appliquée et impertinente ” à une classe du lycée de Saint-Pierre et Miquelon.
Que l’intellectuel aguiché par ces savants calculs se procure le manuel de Jean-Louis Fournier, intitulé ” arithmétique appliquée et impertinente ” aux éditions Payot & Rivages (quel nom prédestiné !), 106 , bd Saint-Germain, Paris VIe.
Car, pour emboîter le pas de l’auteur, qu’importent les faux problèmes pourvu qu’on ait des solutions justes !
Variante : qu’importe les faux problèmes pourvu qu’on ait des solutions justes !
Question subsidiaire : qu’est-ce qu’une solution juste ?