Chronique du 28 octobre 2005 (2)

Exercice de style politique dans une affaire de cession de bâti,ment du Conseil général à la Municipalité de Miquelon.

Protagonistes :

  le maire de Miquelon, Denis Detcheverry – dans la mouvance UMPIste du député, Géard Grignon, pôle fondateur d’Archipel Demain

  le Conseil Général du président Marc Plantegenest, qui aura connu l’événement malheureux de la mise à sac dudit bâtiment lors d’événements que l’on aurait tort d’oublier, tant est inadmissible la violence

  la minorité du mouvement Archipel Demain au sein du Conseil général

  la minorité de Cap sur l’Avenir au sein du même Conseil.

Prises de position

  le Conseil général veut céder son bâtiment à la Mairie de Miquelon, au nom des grands sentiments, naturellement ;

  le mouvement Cap sur l’Avenir, par la voix de son porte-parole, Annick Girardin, dit NON à la braderie en présentant d’une manière claire les raisons de ce NON : obligation pour le Conseil général de traiter à égalité les citoyens miquelonnais avec ceux de Saint-Pierre dans la représentation physique des institutions ;

  le mouvement Archipel Demain s’abstient, pour des raisons quasi identiques, mais sans dire Non, peut-être pour ne pas froisser le Maire qui pourrait se faire la paire à d’autres occasions. Que l’abstention en l’occurrence ne mange pas de pain tout en évitant de se mettre dans le pétrin.

Bref, quand le bâtiment va tout va, mais quand un bâtiment risque de s’en aller rien ne va plus. Tant est complexe la réalité des divisions insulaires propres à toute archipellitude.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
28 octobre 2005