Chronique du 1er décembre 2005 (2)

C’est qu’il était tout requinqué notre député, en ce 30 novembre 2005, au sortir du ministère des Affaires étrangères, après un entretien d’une heure et demie avec la conseillère du ministre – pas avec Douste -, après avoir exposé les données concernant la juste requête de nos îles à propos du plateau continental.

Le voilà qui dans la foulée n’hésite pas à préciser qu’il commence à bien maîtriser le dossier : « J’ai argumenté juridiquement et techniquement, je commence à connaître le dossier, je suis conseiller sur cette affaire ». Attention à la perte d’humilité…

Car sommes-nous si prêts que cela sur le plan des arguments juridiques ? Le dossier est-il ficelé ? Avec quels cabinets d’experts ? Avec quel financement sur la durée ? N’en doutons pas, des moyens énormes seront déployés par une partie qui n’a jamais porté ses intérêts avec le consensus mou en bandoulière.

Dans les questions de droit international, les convictions, même fortes, ne suffisent pas.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
1er décembre 2005