Chronique du 23 juin 2006

Il s’en est fallu de peu pour que cela bloquât dans les startings pour la 23è édition des 25 kilomètres de Miquelon. Les salariés mis à pied de la grande île était sur le point de mettre leur tablier sur le pont, ce qui eût eu (turlututu) pour effet de renverser le soufflé de l’événement magique des assoiffés de grands espaces.

Peut-on courir quand plus rien ne marche ? Là n’est-elle pas la question ?

Certes, dans le BTP ne faut-il pas couler la semelle avant de construire ? Mais dans les chaussettes aquacoles ? Pas question de tirer sa crampe en se passant de belle ! (bon, celle-là, je te la livre pour la bonne bouche)

Mais la raison terre à terre l’aura emporté. Et avant d’arpenter le bitume, il faudra être sur le sable. (une deuxième, histoire de saliver)

Pas question d’arpenter les pistes de l’espoir avec des guibolles molletonnées ! Il faudra foncer, sans se marcher sur les arpions.

A l’arrivée, on mettra le cap sur la détente, en attendant mieux. Il s’agissait, pour éviter tout faux pas, de ne pas joindre l’inutile à l’agréable. C’eût été la meilleure façon de rentrer dans sa coquille.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
23 juin 2006