Chronique du 31 décembre 2007

Voilà que la journaliste du plateau du Vingt heures s’interroge où l’on va passer la soirée du 31 décembre et comment on sera habillé. Je répondrai « chez moi », à ne pas confondre avec « chez Moha » (le bar) quand je change de toit (le temps d’un verre), entre toi et moi.

Quant à la façon de me vêtir, j’espère que ce sera au poil, à ne pas confondre avec à poil, où l’on court toujours le risque d’aller se faire rhabiller.

Pour la bouffe, puisque c’est de bon ton d’en parler, je ferai l’andouille ce qui ne change en rien du reste de l’année.

Bref, je me ferai sylvestre, histoire de sortir une nouvelle fois du bois, en chroniqueur avide de clef des champs. Celle qui ouvre la porte des délires inaccessibles peut-être… Quand une année se termine et que c’est une question de convention dans le directoire des découpages convenus, aussi bien se préparer à se dire, avec Gilles Vigneault, « Ah !que l’hiver peut tarder à passer. »

À l’horloge du rêve il n’est point de minutes… Tu peux en être juge. Souviens-toi d’Appolinaire « « Vienne la nuit sonne l’heure / Les jours s’en vont je demeure »…, toujours au même endroit, même le 31 décembre. Une question d’île et d’elle, en quelque sorte, où l’on se dore en réveillon…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
31 décembre 2007