Et « la vie va »…

N’arrive-t-il pas de tenter de définir une perception de la vie ?

Prenons pour représentation symbolique, un losange et quatre verbes…, que peut-il advenir de cette tentative ?

Disposons :

– À la pointe supérieure : aimer

– À la pointe opposée : lutter

– À gauche : rêver

– À droite : faire

Aimer c’est bien sûr aimer l’autre, que ce soit dans la relation amoureuse ou dans le rapport aux autres. Aimer les autres, au point de souffrir de leurs souffrances et fuir l’indifférence.

Quand je dis lutter, il s’agir tout simplement de lutter contre les forces qui nous empêcheraient d’aimer, d’aimer la vie, d’aimer les autres. L’effort est continuel. Cent fois sur le métier remettre son ouvrage, disait Boileau. J’en retiens la nécessité. Rien n’est jamais acquis, a écrit par ailleurs un poète.

S’il faut faire, s’il faut agir – l’action est le vecteur de notre engagement dans la vie -, il est vital de rêver, d’accéder à une autre dimension de l’existence. N’est-elle pas poésie et la poésie ne nous aide-t-elle pas à vivre ? C’est aussi ce qui nous permet de surmonter la noirceur de l’Humanité.

Dédales inattendus de la pensée, les deux idées opposées mais complémentaires d’aimer et lutter m’ont été inspirées par un entretien que j’ai eu le bonheur d’écouter entre le journaliste québécois Stéphan Bureau et Fabien Roussel, le secrétaire général du PC qui m’aura ainsi surpris. J’ai par ailleurs emprunté l’idée du losange à Pythagore – VIè-Vè siècles avant J.-C. – en l’adaptant pour un choix de mots qui me semblent faire sens. Une façon comme une autre de synthétiser le rapport entre individu, collectif et espèce humaine, tourné vers l’espérance.

Je ressens les quatre mots, échappant à la perception plate du losange, interagissant dans un espace pluri-dimensionnel.

Et « la vie va » chante le duo Alcaz.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

5 avril 2024

Référence : Entretien cité : https://www.youtube.com/watch?v=YnO–baqayE