Soirée d’ouverture – Jazz sous les Pommiers 2018

Et d’être présent en ce samedi 5 mai 2018, pour la troisième fois, à l’ouverture de Jazz sous les Pommiers à Coutances, en Normandie ; une grande chance et un immense plaisir sur la portée du rendez-vous. Premier concert, dans la salle Marcel-Hélie, Christian McBride dans une formule Big Band, seize musiciens sur scène, rejoints par une chanteuse, Melissa Walker, pour quelques titres, dans la grande tradition de ce genre de mise en forme. Le contrebassiste de renom entamait ainsi sa tournée européenne dans une configuration qui d’emblée impressionnait le public. Sur la droite, au premier rang, les saxophonistes, baryton, allo, ténor ; derrière eux, quatre trombonistes ; puis au troisième rang, les trompettistes. Sur la gauche, le pianiste et le batteur, et bien sûr le chef d’orchestre, Christian McBride. Au menu, un programme qui nous faisait entrer dans les mises en forme aisément reconnaissables de l’amplitude propre à cette démarche, compositions et interprétations, puis venait un rythme plus funk en hommage à George Duke, pour finir sur un véritable feu d’artifice du batteur Quincy Phillips. Saisissant.

Deuxième concert, le Rhoda Scott All Stars ! Un choc, un déferlement de bonheur. Sur la scène , que des femmes. Rhoda Scott qui fêtait à son orgue Hammond ses 80 ans ; et des artistes bien plus jeunes dans une maîtrise impressionnante de leur art, une trompettiste, trois saxophonistes, deux batteurs… Sans doute aurai-je assisté là à l’un des plus beaux concerts de mes pérégrinations en découverte. Beauté, énergie, générosité, la symbiose était totale. Quelle fougue ! Quelle joie ! 80 ans Rhoda Scott ? Il fallait se le dire, tant cette femme sur scène rayonnait de jeunesse, s’adressant en français au public pour mettre en valeur celles qui l’accompagnaient. D’ailleurs le programme était conçu sur la base des compositions de chacune d’entre elles. Un Ladies All Star qui portait haut les couleurs d’un tel nom :
 Anne Paceo à la première batterie, Julie Saury à la seconde, un duo à couper le souffle ; Sophie Alour au saxophone ténor, Airelle Besson à la trompette, 

Géraldine Laurent au saxophone alto, 

Lisa Cat-Berro au saxophone alto
. Que des virtuoses ! Le bonheur de la rencontre rayonnait sur la scène et rebondissait sur celui du public. Quel concert ! Une standing ovation au final. Dans ces moments, on ouvre la porte de ce qui nous transcende au plus profond de l’être.

Henri Lafitte, Chroniques de voyages

6 mai 2018