Chronique du 21 septembre 1999 (2)

Intervention des pilotes d’Air Saint-Pierre sur les ondes de RFO ce 21 septembre 1999.
Leur représentant tient à rappeler l’objectif initial de la nouvelle piste : améliorer la sécurité des vols ordinaires. De ce fait, les considérations de vols directs passent au second plan.
Si les vols étaient régulièrement assurés, c’était tout simplement lié à une dérogation qui n’a plus lieu d’être puisque désormais la piste répond aux normes requises.

Tout à coup, que n’entends-je sur mon radeau, médusé ? Un Airbus A320 ou un Boeing 737 ne peut se poser dans des conditions de sécurité suffisantes puisque le sol lui-même, sous le macadam, n’est pas prévu pour de telles charges. On aurait donc investi 360 millions pour les seuls Navajo et ATR d’Air Saint-Pierre.

Mais alors, quid de la sécurité du vol inaugural avec un avion d’Icelandair prévu pour le 24 septembre ? Longueur de la piste mise à part (et problème subséquent d’un ravitaillement en kérosène avec une escale intermédiaire à Terre-Neuve), la question de la composition du sol et sous-sol interpelle. Mais qui ?

Je sens la nécessité de marquer une pause. « Ô temps, suspends ton vol ! ». (Lamartine). La piste est dans le lac (connotation égrillarde, sans aucun rapport, mais qui m’amène à échapper à l’attraction terrestre sans coût particulier).

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
21 septembre 1999