Chronique du 18 juillet 2003

Juillet 2003 – Maud Fontenoy rame, l’Archipel est mené en bateau et c’est la galère pour qui veut sortir du brouillard politique. Réunion du Conseil général le 17 juillet ; les oppositions se révèlent une fois de plus, fondamentales. C’est la faute à qui ? A lui ! A toi ! A l’autre ! A l’Etat ! Mais dans quel état j’erre ? de se dire le Miquelonnais obligé de supporter le surcoût consécutif à la guéguerre entre les deux transporteurs maritimes dans laquelle la majorité du Conseil refuse de s’immiscer. La solution incombe à l’Etat, d’assener une nouvelle fois le président du Conseil ; c’est de la compétence du Conseil, de rétorquer l’opposition.

La population risque fort de demander un jour des comptes. Alors que les crédits sont conséquents, l’Etat ayant mis en œuvre des sommes très importantes, comment accepter l’inconséquence de leur inutilisation ? A un an de la fin du contrat de plan Etat-Collectivité, seuls 13% des programmes ont été réalisés, de déplorer le Député, préoccupé par le fait que des crédits essentiels puissent alors être perdus. Salle de sports, salle de spectacles, piste de Miquelon, protection du littoral sont en rade… Tiens, on ne parle plus de l’hôpital ?

La saison festivalière bat son plein mais l’Archipel ne risque-t-il pas de déchanter dès les premiers sanglots de l’automne ? Le contraste n’est-il pas saisissant entre l’harmonie des uns et la cacophonie des autres ?

Saint-Pierre, réveille-toi, ils sont devenus fous.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 juillet 2003