Chronique du 7 octobre 2003

Après le pétoncle, le homard, voici maintenant la manne du thon propre à insuffler à son tour sa part d’optimisme. Et dire que nous étions entourés d’espèces autres que la morue et qu’on n’en s’était pas aperçu…

Certes, on ne parle plus de la soupe de poisson, ni du crabe des neiges, ni du requin, ni du saumon, ni du bulot…, mais chaque espoir a eu sa part de déconvenues. Peut-on espérer d’avoir enfin la pêche, ce pour quoi nous sommes prédestinés, avec un peu d’élevage en sus, bien entendu ? Le secrétaire général de Force ouvrière, interrogé sur les ondes de RFO le 6 octobre 2003, suggérait que les aides de l’Etat auprès des entreprises accompagnent la production, la diversification, plutôt qu’une indemnisation du chômage propre à encourager les mises à pied prématurées. Et de citer le cas du rouget qui provoque des surcoûts à la transformation qu’il serait bon de prendre en compte.

Souhait d’autant plus louable que nous aurions enfin notre « Rouget de l’Île », de quoi nous faire chanter la Marseillaise à tire-larigot. Et les écoliers pourraient chanter, en ramant sur leurs devoirs : « Nous entrerons dans la carrière / Quand nos aînés n’y seront plus ». (je te signale que c’est un extrait de a sixième strophe au cas où ça t’aurait échappé)

Quant aux politiques, il ne leur resterait plus qu’à chenaler, ce qu’ils savent à priori faire.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
6 octobre 2003