Chronique du 18 janvier 2004

Bon, les vœux pour 2004, c’est fini, n’est-il pas vrai ? Surtout pour que celui qui ne touchera que le SMIC et qui sait depuis belle lurette que les vœux des politiques ne font du bien qu’à ceux qui s’en gargarisent.

Imagine un vœu que Saint-Pierre et Miquelon puisse échapper au clientélisme, aux retours de bâton quand ton nom a figuré sur une liste battue à des élections cantonales par exemple ? Ne serait-ce pas de l’angélisme pur et simple ? Un bon pour deux ailes avec des plumes pour mieux entrer au paradis ?

La rumeur fait souvent du mal, déplore le Maire dans son éditorial de l’Echo des Caps du 16 janvier 2004. Et c’est vrai, incontestablement. Mais le harcèlement quand on n’est pas du bon côté de la barrière dans notre microcosme ultra-marin est-il une vue de l’esprit ? Les souffrances qui en résultent sont-elle imaginaires ? L’Histoire, en la matière, n’est-elle pas un perpétuel et douloureux recommencement ?

Que cela doive changer ne relève pas des vœux millésimés, mais de la survie. Et il ne reste que onze mois pour préparer les vœux de 2005. en ramant sur l’océan des illusions

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 janvier 2004