Chronique du 15 mars 2004 (2)

Luc Ferry au banc des… brocardés, quoi de plus naturel dans ce monde irréel d’une politique quasi surnaturelle ? Car pour voguer dans le nirvana des idées à vous couper le souffle, notre ministre de l’Education sait y faire. Face au terrorisme, ne vient-il pas de déclarer au lendemain des attentats de Madrid : « Chacun peut devenir une cible mais notre force, c’est notre mobilisation autour de valeurs » ? Un type qui nous dévoile ainsi notre fondement mérite en effet un traitement de faveur. Tiens, avant d’aller plus loin, est-ce que garantir un boulot décent à tous est une valeur autour de laquelle il faut se mobiliser ?

Tu ne seras donc pas surpris, ô lecteur pétri de philosophie, de trouver notre ministre dans les « minimares » du Canard Enchaîné du 3 mars 2004 : « Luc Ferry a successivement annoncé qu’il se verrait bien élu à Paris, où il réside, dans le Pas-de-Calais, où il a enseigné, dans le Berry ou le Cantal, où il a des attaches familiales (Public-Sénat, 26/2). Il devrait essayer Saint-Pierre et Miquelon, où Marie-Caroline et Droopy n’ont pas encore fait parler d’eux ».

On peut toutefois se demander, de la réputation de Luc Ferry ou de celle de Saint-Pierre et Miquelon, laquelle a pu faire école.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
14 mars 2004