Chronique du 25 mai 2004

24 mai 2004 – Vingt et unième siècle – Saint-Pierre et Miquelon – Terre de France en Amérique du Nord.

Après les grandes considérations sur le développement durable, l’importance de l’environnement, le traitement des déchets, place à la réalité de la merde ordinaire ; les poubelles ne seront plus ramassées qu’une fois par semaine, car les camions-poubelles étant devenues de vraies poubelles – par osmose – ont été mis au rebut. Il n’en reste plus qu’un à benne, comme dirait quelqu’un pris d’un rhume soudain.

Merde alors ! Et la sélection des déchets ? Et l’avenir de l’incinérateur ? A la dump des illusions, mon gars. Mais j’en ai plein mon sac, moi ! me rétorqueras-tu. Et je te comprends. Sauf que pour supporter ce sac de nœuds, faut pas en avoir plein les bottes, moi je te le dis. Allez, faut pas faire un sac avec tout ça, nous susurrera un sage, le genre de mec à aller voter le jour des grandes absentions. Mais difficile désormais, convenons-en, avec toutes ses restrictions, de vider son sac quotidien. Ne risque-t-on pas des débordements incontrôlables ?

Bon, on savait qu’on était déjà dans la merde ; on pourra la visualiser un peu plus, en attendant les prochaines études, à moins, en ayant le nez creux, de mettre son sac et ses quilles pour aller les porter ailleurs, histoire d’alléger la tâche, Car viendra forcément le temps où l’on aura le tarin dans le caca.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
24 mai 2004