Chronique du 26 octobre 2005

Patrick Derible est un grand artiste. Il nous l’a prouvé à maintes reprises, lors d’expositions précédentes, dans son ouvrage « J’aime la brume », publié en 1994 déjà, un regard pictural sur nos îles que l’on ne se lasse pas d’accompagner.

Aboutissement d’une nouvelle exploration ? 26 portraits « à la sanguine » dévoilés au public à partir du 25 octobre 2005 au Centre culturel pour révéler le secret de l’intime grâce à la magie d’une technique que le peintre maîtrise à merveille dans ce mélange de pigments à base d’oxyde de fer.

Si d’une manière plus générale, la sanguine permet l’exécution rapide de portraits, ici tout est dans l’observation attentive de l’être et le rendu minutieux du détail dans l’instant sublimé. Chaque visage qui jouxte l’autre participe alors d’une lecture pour un voyage nourri d’insularité ultramarine.

J’ai même cru me voir comme dans un miroir, la guitare à la main. Il eût suffi de presque rien pour que j’entendisse une corde…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
25 octobre 2005