Joseph Lafitte, Des chansons qui font du bien

Dans le prolongement d’un stage de formation au sein des écoles primaires de l’enseignement privé, Joseph Lafitte, venu du Pays basque et rejoint par son fidèle compagnon de scène Philippe Albor, se sera donc produit au Centre culturel à plusieurs reprises au cours de la semaine du 24 octobre 2005 dans des spectacles à destination des enfants des écoles, établissements publics et privés confondus – une heureuse initiative -, avant de clôturer son séjour par un spectacle tout public, avec des chansons en forme d’accroche avec les enfants venus encore nombreux et d’autres à destination des adultes.

Pari délicat dans l’agencement du répertoire, défi relevé et projet accompli pour le plus grand plaisir de tous. Comment être insensible à toutes ces voix qui reprenaient dans la salle les chansons portées par les deux musiciens rompus à une démarche pédagogique, au transfert du plaisir de chanter ? Moments délicieux quand des enfants sont montés à leur tour sur les planches afin de porter leur écot mélodieux.

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Joseph Lafitte en aura également profité pour nous faire partager quelques chansons écrites en basque, sa langue maternelle. Quel bonheur soudain de voir la nouvelle chorale basque… de l’Archipel pousser ses premières notes, dans une maîtrise d’une langue que l’on croyait éteinte sur nos rochers et un bel équilibre des voix ! De quoi faire frissonner une part essentielle de nos fibres ancestrales, une chorale au nom enchanteur de “Kantu bat” qui aura réussi son entrée, avec l’appui des deux artistes venus nous visiter.

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Chansons d’amour, d’espoir, images venues d’Afrique dans un regard élargi sur le monde, sensibilité, respect de l’autre ; en résumé une exploration musicale de ce qu’il y a de beau dans l’être humain et que l’on voudrait tellement voir et entendre rayonner davantage. Joseph Lafitte bénéficie de la richesse et de la qualité du support musical de Philippe Albor, à la guitare le plus souvent, mais aussi à la clarinette, à l’harmonica, aux percussions.

Une belle soirée donc dans une composition inhabituelle de la salle, pour un spectacle qui aura débuté à 21h, au-delà du panel de 7 à 77 ans. Un plaisir d’être ensemble et de se laisser emporter dans l’amitié, par la magie de la chanson.

Henri Lafitte, Chroniques musicales
29 octobre 2005