Chronique du 31 mars 2006 (2)

L’Archipel se trouve donc à nouveau embarqué dans une galère dont il n’était d’ailleurs pas sorti, dans la permanence d’un merdier en trompe-l’œil qui finit toujours par rebondir aux narines de tout l’équipage.

La desserte maritime est une nouvelle fois au point mort, les navires affrétés par Alliance SA étant appelés à entrer dans le musée du temps qui passe. Dans les propositions faites par l’Etat aux responsables d’Alliance, on peut s’interroger sur celles de « prise en charge partielle de l’augmentation des coûts par les importateurs afin de ne pas répercuter les hausses tarifaires de manière homothétique au détriment des clients », ainsi que d’une subvention envisagée « entre 400 000 euros et 500 000 euros » du « Conseil Général », qui ne relèvent pas de la compétence des transporteurs. En clair, portez le chapeau pour l’augmentation des coûts – qui peut raisonnablement envisager que celle-ci ne soit pas répercutée sur les prix ? – et voyez avec le Conseil général, qui n’en doutons pas, héritera d’un budget exsangue.

Peut-être est-ce oublier le principe même de la continuité territoriale dont la desserte maritime pour l’approvisionnement est un élément essentiel.

Car s’il est un point de départ pour faciliter la réflexion, pour desservir une île, il faut au moins un bateau.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
31 mars 2006-03-30

Pour la bonne compréhension de la problématique, quelques définitions empruntées au Petit Robert :

 homothétique : qui se correspond par homothétie

 homothétie : « Transformation géométrique qui, étant donné un point fixe O (centre, pôle d’homothétie) et un nombre K (rapport d’homothétie), fait correspondre à tout point M de l’espace un point M’ tel que : OM’ = KOM. »

Conseil au consommateur : serrer bien fort le point fixe de son portefeuille.