Chronique du 31 mai 2006 (2)

Dans la vie, ne dit-on pas qu’il y a des hauts et des bas ?

Il aura paradoxalement suffi d’un Bas (majuscule) pour nous remonter le moral. Car en répondant favorablement à notre député, accroché dans l’Hémicycle de la Chambre des Députés à la défense de nos espérances, Philippe Bas, Ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille, a laissé entrevoir des solutions longtemps attendues pour les familles, les retraités ayant commencé à trimer tôt sur le marché des cocufiés, les personnes âgées à bas niveau de ressources dans un contexte d’augmentation impressionnante du coût de la vie et de la couverture sociale, vitale, au demeurant.

Car de carte VITALE s’agissait-il alors que dans ce registre nous étions les laissés-pour-compte d’une protection due à chaque citoyen. De quoi se dire que peu à peu nous ne serons peut-être plus les Français à part demi-entière du siècle dernier.

Bref, notre député aura bien bossé car pour une fois on comprenait en gros les réponses de son vis-à-vis, par-delà quelques formules alambiquées inexorables dans tout propos ministériel. L’ensemble devrait faire moins de bruit qu’un mirage (de l’armée de l’air) qui s’écrase. Mais une envolée de paroles vitales méritait bien quelques mots.

Décret, ordonnance, nouvelle carte, sans doute faudra-t-il attendre encore pour que là-haut l’on mette bas l’enfant ainsi promis, en écartant toute idée de fausse couche naturellement.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
31 mai 2006