Chronique du 5 avril 2007

Consommateur satisfait de yaourts locaux, salades au moindre rayon de verdure, foie gras langladier pour les excès d’exception, et autres produits de qualité de l’Archipel, comment ne pas prendre avec espoir la conclusion de jeunes chercheurs en agriculture venus réfléchir sur le possible ? Oui, l’on peut innover encore dans le domaine agricole. Reconnaissons le courage et la qualité de ceux qui, ces dernières années, s’acharnent sans faire de bruit et qui réussissent le tour de force de nous faire saliver…

Comment trouver d’autres voies ? Certains n’ont-ils pas trouvé déjà la solution en nous transformant progressivement en moutons, histoire de nous tondre la laine sur le dos ? Et nous tous d’aller bientôt voter en entonnant : Tu es mon berger, ô saigneur…

Débat sur le développement durable hier, dans le cadre d’une émission télévisée avec le président du Conseil territorial sur le plateau. Le maire de Saint-Pierre n’était pas invité. Elle a protesté et décoché une flèche au président du Conseil… Il est des développements durables…

La coquille (Saint-Jacques), quant à elle, était-elle une coquille dans le nouveau lexique du vocabulaire en latence ? Ne sommes-nous pas une part d’histoire au fil des mots qui se font et se défont, se réinventent et se transforment pour disparaître à leur tour dans les champs retournés du Verbe ? L’important n’est-il pas d’avoir la pêche ? Evitons d’être bêcheurs tant qu’il y aura du grain à moudre.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
5 avril 2007