Chronique du 6 décembre 2008

Cap sur la vérité ! Car il faudra désormais savoir ce qui s’est passé. Le Secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer s’y est engagé, pour les familles tout d’abord, et pour la communauté touchée au plus profond d’elle-même. Comment imaginer qu’un bateau comme le Cap Blanc avec à son bord quatre marins de très grande expérience puisse chavirer au large de la péninsule de Burin par des vents de suroît de 63 kilomètres heure ?

L’enquête, sous l’angle technique et judiciaire, est donc amorcée et il faudra attendre ses résultats. L’affaire, on l’imagine aisément, est complexe. Dans un article paru le 5 décembre sur le site de The Canadian Press, un enquêteur à la retraite explique : « “That’s first thing you have to do. You’ve got to backtrack and say: ‘How was this vessel loaded, what was it loaded with, and how was the load secured?’ ” said the retired investigator in an interview Friday. (Eric) Snow, who lives in Ottawa, also said the ballasting of the vessel should be examined. » C’est donc tout un processus qui sera examiné au peigne fin.

Établir ce qui s’est passé relève donc des autorités françaises compétentes en la matière. Sous l’angle technique, le Bureau d’enquêtes sur les événements de mer a pour vocation, lit-on sur son site : « d’établir les circonstances et de rechercher les causes des évènements de mer en vue d’en tirer les enseignements qu’ils comportent pour l’amélioration de la sécurité maritime ». Il y est de plus précisé : « Il n’est pas de déterminer et encore moins d’attribuer une quelconque responsabilité civile ou pénale ce qui est le rôle de l’enquête judiciaire. » Celle-ci a également été annoncée lors de la venue du Secrétaire d’État à l’Outre-Mer à Saint-Pierre.

Le ministre s’est en outre engagé à ce que tout soit mis en œuvre pour que l’épave puisse être renflouée, ce qui constitue un autre volet du long chemin vers la vérité.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
6 décembre 2008

Article The Canadian Press

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