Chronique du 22 septembre 2011

Le comble d’une digue n’est-il pas d’être en digue-digue ? Me voilà contraint – laisse béton, me dit mon ange – d’aborder mes pensées nocturnes avec un sujet à vous turlupiner les lobes jusqu’à ce que soudain Morphée vous étreigne. Car le journal télévisé de Saint-Pierre et Miquelon 1è du 22 septembre 2011 nous aura fait découvrir l’incompréhension de plusieurs Miquelonnais quant à des travaux de consolidation du rivage, sans efficacité selon eux par rapport à des évidences partagées par les connaisseurs du terrain. Confrontation entre bureaux d’experts et bon sens du vécu ? Nous en aurons été quittes pour notre faim d’approfondissement. Faut-il la rallonger dare-dare la digue, la digue ? Et qu’on n’en parle plus, comme de bien entendu. De là à ce que d’aucuns se lâchent en en ayant plein l’cul… Foutre de Dieu… D’ici à ce que tout cale, bute, gare aux calebasses en chien de fusil. Une cale qui part et qui de la cale endosse ? N’est-il pas essentiel d’anticiper, nom d’un sapeur (camembert) ?

La prochaine tempête de nordet sera l’occasion de voir ce qui passe à ouest, aura-t-on pu retenir. Avec la venue reportée de la ministre de l’Outre-Mer, ne sommes-nous pas en permanence
dans l’attente toujours inassouvie d’une mer d’huiles ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
22 septembre 2011