Ce gouvernement manquerait-il de souffle, d’air, d’ « r »… ? Quoi qu’il en soit, il nous le pompe. Pour le cultuel, c’est pain bénit, pour le culturel, que pouic ! À chacun sa messe, voire son missel. Ite missa est…, la permission est donnée pour courber l’échine ; pour le théâtre, les musées, le cinéma, la musique, chauve qui peut. C’est du Castex sans Surer… Comprenne qui pourra.
Engouffrez-vous dans le métro, les trains, respectez la distance de la main au panier, trop souvent imparable. On ne se contamine pas dans les transports, nous a-t-on déjà affirmé. Mais gare à la Joconde, au Déjeuner sur l’herbe et à tous ceux qui arpentent les planches.
« Ouvre la fenêtre qu’on respire un peu », chantaient les Charlots.
Il reste à espérer qu’au sortir de ces mois de matraquage des consciences, l’on ne se retrouve pas éperdus, sans collier, morts-vivants, pour avoir été privés trop longtemps de… poésie partagée.
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
11 décembre 2020