Dico mathurinien – Baba

On ne sait où nous mènent les mots.

Soit le mot Baba, histoire de faire simple en cet atelier loufoque.

B.A. BA, répétait-on du temps du syllabaire, du temps où le chas d’une aiguille avait autant d’importance que le chat de la copine, quand aujourd’hui deux et deux font ce qu’ils peuvent. En ce temps-là, on en était encore à M, E, Meuh, qu’on avait déjà anticipé sur le Q.U.,… C’était l’apprentissage des belles lettres, en quelque sorte.

Aujourd’hui, l’avoir dans le baba est une expérience ordinaire, sans cesse renouvelée depuis l’incidence covidienne. Tu en restes baba ? Bah !

On peut comprendre qu’un baba au rhum puisse évincer les soucis subséquents de l’avoir là où tu penses. On ne badine pas avec le baba, comme on dit en Italie. Tant qu’à l’avoir, le baba, il vaut mieux que ce soit pour la bonne bouche, dans une vie baba cool, cela va de soi.

Quoi qu’il en soit, ne reste pas bouche bée devant toute promesse plastronnée, car tu risquerais fort de… (exercice d’application).

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

27 avril 2021