Une frégate, un haut personnage en exil, un Ecossais galonné, direction l’île d’Elbe… Il s’agit du proscrit Napoléon et du colonel Campbell, son garde-chiourme… Le récit est lancé sous la plume de Jean-Marie Rouart qui aura donné pour titre à son ouvrage La maîtresse italienne.
Le récit, documenté, n’en reste pas moins jubilatoire. Nous vivons le séjour de Napoléon à l’île d’Elbe, au coeur des intrigues de tous ceux qui auront contribué à sa chute. Mais quels sont les vrais ressorts de l’Histoire ? La plume ou le plumard ? Au fil des pages le doute est vite dissipé, plaisirs et quête du pouvoir étroitement imbriqués. Intrigues et traîtrises en sont les condiments. Peut-on en être surpris ? Mais la jouissance ne vient-elle pas de ces alcôves d’une Histoire aux pages occultées ?
Le garde-chiourme Campbell aura-t-il été piégé par une belle Italienne ? De quel jeu de dentelles les cent jours auront-ils dépendu ?
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
10 février 2024
Jean-Marie Rouart, La maîtresse italienne – Gallimard 2024 – ISBN : 978-2-07-304108-1