Chronique du 28 septembre 2006 (3)

Peut-on avoir une vision collective de l’Archipel par une représentation saucissonnée ? Alors que l’on veut dépoussiérer un statut où ce défaut de cuirasse s’est déjà fait sentir dans la pratique, faut-il, pour en sortir, en ce qui concerne la désignation du Conseil général, définir des candidats qui seraient obligatoirement retenus sur des listes en fonction des lieux où sont implantés les bureaux de votes ?

Si les réponses pour les défis à relever ne peuvent se concevoir qu’à l’échelle des 242 km2 qui représentent notre terroir commun – sans oublier l’espace maritime, beaucoup plus étendu -, pourquoi alors ne pas concevoir des listes qui se constitueraient pour l’ensemble indépendamment de la notion de quotas ? Il serait dangereux de toute manière pour les candidats, dans un contexte de liberté dans la composition des dites listes, de ne pas inclure des personnalités susceptibles d’apporter leur éclairage en fonction des connaissances spécifiques liées au lieu de résidence. La capacité de participer à l’action collective doit dépasser le cercle de chaque commune.

C’est pourquoi, étant favorable à une dimension plus collective, mon interrogation reste entière quant au principe même des quotas retenus.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
28 septembre 2006