Chronique du 26 Novembre 2000

Article intéressant de Vincent Le Coadic dans l’Echo des Caps du 24 novembre 2000 à propos des prochaines élections municipales de mars 2001 qui verront l’applicabilité de la parité hommes/femmes sous le buste toujours aussi féminin de Marianne (source désormais de déséquilibre à dominante matriarcale) : ” Dans les communes de plus de 3 500 habitants, la chasse aux femmes va battre son plein, en attendant les 11 et 18 mars 2001. ”

Une question me titille le cervelet : Dans toute action de chasse, qui l’emporte ? Le fusil ou le gibier ? Le chasseur ou la bécasse ? Le mâle à la gâchette ne s’arroge-t-il pas le droit de se sentir supérieur ?

Peut-on imaginer que derrière un élu se cache un lubrique qui s’ignore ou dissimule ? Force serait alors de reconnaître le progrès de la parité : grâce à la présence des femmes dans les assemblées, plus d’ego sans trique. Et vive la politique mise à nue (je n’ai pas dit ” le “).

Mais le langage est convenu et la parole frigidifiée (néologisme exprimant la perte de susbtance de ladite parole par lyophilisation du discours politique, suivie d’une irradiation à l’instar de celle infligée à la viande de poulet disponible sur nos étals de supermarché). Condamnons donc sans ambages cet excès de lubricité intentatoire à la haute valeur du débat édilique (autre néologisme, déjà présent dans les chroniques insulaires, occasion de s’amuser avec l’outil de recherche).

Que je partage avec toi, ô lecteur magnanime, mon angoisse d’électeur pigeonnable (stade précurseur de l’électeur pigeonné) : sachant que le conseil municipal de Saint-Pierre est composé de 29 membres, comment va-t-on assurer la parité sexuée ?

Faut-il partir en chasse de l’hermaphrodite à même de garantir l’équilibre annoncé ? Ou devrons-nous nous contenter d’une huître de circonstance pour assurer l’alternance salutaire ? Va-t-on assister à un remake du masque de fer ?