Chronique du 12 Juillet 2002

Et de deux ! Deux jours de beau temps consécutifs. Qu’est-ce qui va nous tomber sur la gueule ? s’est interrogé un compatriote à la boulangerie. L’été serait-il là avec le barachois tout pimpant de mâtures ? La course Halifax – Saint-Pierre aura été une réussite.

C’est l’été, l’Echo des Caps met à la cape et le Vent de la Liberté les voiles vers la reprise de septembre. Place à la détente au point qu’on pourrait se demander si l’absence de presse locale n’en est pas une condition sine qua non ? Et non pas ciné quoi nonne, comme n’aurait pas écrit Sœur Gabriel, cette apôtre de l’orthographe, à qui je rends hommage en passant. J’ai d’ailleurs mis apôtre au féminin alors que mon dico s’y oppose parce que je ne vois pas pourquoi l’apostolat serait l’apanage des hommes.

C’est l’été. La construction du nouveau bâtiment des bonnes sœurs va bon train. Je te dis ça parce que je viens de parler de Sœur Gabriel qui n’en profitera pas vu qu’elle est repartie un jour vers son sol natal pour souffler un peu de sa vie de commissionnaire de baguettes (de pain) pour ses consoeurs et l’évêché

C’est l’été et Saint-Pierre est à nouveau bouffé par les chenilles. Pas celles qui s’attaquent aux sapins, que l’on guette anxieusement. Non, celles du BTP qui font des trous partout à tel point que le plus court chemin d’un point à un autre n’est sûrement pas la ligne droite.

C’est l’été. Le Président du Conseil Général a été reçu par madame Girardin, la ministre de l’Outre-Mer (je te signale que mon dico refuse encore le féminin). Mais le député aussi. Il le dit dans son dernier numéro du Vent de la Liberté. Nous sommes tous rassurés, il n’y a pas de favoritisme dans les réceptions de cour.

C’est l’été. La surveillante de baignade est très jolie. Pourvu que le soleil ne se voile pas la face…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
12 juillet 2002