Conflit dans le secteur du BTP

L’été est bel et bien fini. Alors que les premiers échantillons de neige annoncent les lendemains qui chantent pour ceux qui aiment la glisse, l’Archipel vit les premiers soubresauts des conflits automnaux.

Alors que les chantiers ont envahi Saint-Pierre – difficile de circuler, même à pied, sans s’en rendre compte -, la tension est montée rapidement entre le Conseil Général et les principales entreprises du BTP. Irrégularités dans l’attribution de marchés, exigence de l’ouverture d’un marché jugé infructueux, demande de renvoi du directeur de la SODEPAR, les griefs ont éclaté sur la place publique.

Le mois d’octobre s’est achevé sur une impasse, les négociations ayant dans un premier temps été rompues. Occupation des locaux du Conseil, invectives auront été au rendez-vous, comme aux grandes heures des conflits antérieurs. La plaque de contre-plaqué obturant l’entrée principale de la SODEPAR – l’ancien Palais Royal -, et que personne n’ose enlever, symbolise le face à face du premier round.

La crise actuelle n’est-elle pas révélatrice d’un système particulièrement fragile où l’essentiel de l’activité repose sur les grands chantiers public ?

L’heure des débordements verbaux passée, il faudra somme toute tenter de trouver le modus vivendi. Mais peut-on perpétuellement se payer le luxe de tels déchirements ?

Henri Lafitte, 1er novembre 2002