Chronique du 31 janvier 2003

Scène cocasse dans l’avion d’Air Saint-Pierre qui s’envoie en l’air, en ce mercrerdi 29 janvier 2003, avec à son bord la délégation française pour la 6è édition de la Coopération régionale organisée cette fois à Halifax, en Nouvelle-Ecosse. Préfet, élus, chefs d’entreprises, je résume, ô lecteur, en te disant que les huiles et le gratin sont à bord. Vient le moment du repas. Manque de bol, les sandwiches sont restés en rade sur le tarmac. Impossible par exemple pour le député de faire du plat à son voisin, le président du Conseil général. Va-t-on se manger le nez à bord, pour compenser ? La bonne humeur et le savoir-vivre l’emportent cependant, ça ne mange pas de pain, et pour une fois l’on ne nuira à personne à plats couverts. Mais les échanges restent limités. Comment tailler le bout de gras dans ces conditions ? Heureusement, l’avion, lui, conserve son assiette, ce qui est l’essentiel. Les passagers sont privés de dessert, mais pas de desserte, Difficile d’ailleurs de mettre les pieds dans le plat quand il n’y en a pas. De toute façon, convenons qu’il n’y a pas là de quoi faire tout un plat.

Et n’était-il pas plus amusant de l’évoquer, pour la bonne bouche ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
31 janvier 2003