Il croyait que les Irakiens allaient l’accueillir en libérateur, par soldatesque interposée, notamment dans le sud chiite. Il se l’est mis dans l’œil jusqu’au coude (celui sur lequel il s’appuie quand sa réflexion donne l’impression d’être profonde).
Mais les peuples ont de la mémoire. Son père n’a-t-il pas livré tous ceux qui étaient prêts à se révolter contre Saddam Hussein à la vengeance sans pitié du dictateur ? Et les chiites s’en souviennent. Et la résistance à l’envahisseur pétri de superbe et de certitudes est plus forte que prévue.
A voir toutes les imprévus de ce conflit, on peut douter sérieusement de la capacité des Etats-Unis à nous préparer un monde meilleur. Sauf s’il s’agit d’un monde réservé à quelques prédateurs.
Henri Lafitte, 22 mars 2003