C’est à nouveau la rentrée

C’est la rentrée, à Saint-Pierre et Miquelon, comme si nous en étions maîtres. Rentrées scolaire (très prochainement), politique (immédiatement0 et parution de l’Echo des Caps pour une nouvelle année aux trois saisons, l’été étant voué aux parenthèses illusoires.

Le numéro du 5 septembre 2003 de l’hebdomadaire municipal en est le reflet par ses articles consacrés à plusieurs décès :

 celui de monsieur Albert Pen, « la grande figure politique de l’Archipel durant les dernières années du XXe siècle, comme l’écrit le co-directeur de la publication Georges Poulet ;

 celui de Marc Robine, artiste de métropole aux talents multiples dont le « rêve était d’acheter « pour ses vieux jours une petite maison sur l’île aux marins » », comme le souligne Albert Weber, un de ses collègues de Chorus ;

 décès d’un jeune dans un accident de voiture dans la nuit du 30 au 31 août 2003, passager malheureux d’un véhicule entre les mains d’un conducteur incontrôlé ;

 décès de plus de 10 000 personnes âgées, victimes peut-être de « l’exception gauloise », comme s’interroge Georges Poulet.

C’est la rentrée pourtant et le politique donne de la voix, en quête de destinée. « Serez-vous candidat au poste de sénateur en septembre 2004 ? » de demander Jean-Louis-Mahé, journaliste de l’Echo des Caps, à Marc Plantegenest, président du Conseil général. « Si je dois être le dernier « râleur », j’en accepte volontiers l’augure et si pour cela le siège sénatorial s’avère être le meilleur instrument pour faire entendre la voix de la raison et du bon sens, alors oui, je serai candidat en septembre 2004. »

Mais « que valent les serments devant le vent du large ? », de se demander Georges Poulet, en se faisant l’écho du « Serment de Saint-Malo », dernier ouvrage de Lionel Martin, citoyen d’honneur de Saint-Pierre, marin des grands bancs, d’ « une époque qui nous paraît déjà lointaine ».

Certitudes d’un jour, incertitude du lendemain… Ainsi va la vie. Reste la « grille horaire » de la télé, pour des rendez-vous assurés, rassurants, peut-être…

Henri Lafitte, 5 septembre 2003