Chronique du 11 janvier 2004 (2)

Vœux du maire (épilogue)

Tu trouveras sans doute, ô lecteur, que je m’attarde sur les vœux du maire de Saint-Pierre. J’en conviens, mais c’est d’abord par politesse. Et puis avant de rêver à 2005, on peut parler encore un petit peu de 2004, non ?

Dans son éditorial du 9 janvier 2004, le maire écrit : « Les Saint-Pierrais et les Miquelonnais se sont battus durant des siècles pour rester sur leurs îles et y vivre de leur travail en toute dignité et en toute liberté. Aujourd’hui l’enjeu reste le même ».

Ça colle.

Mais Le Saint-Pierrais-Miquelonnais ne serait-il pas en voie de raréfaction sur les îles ?

Le bulletin annuel de l’IEDOM pour 2002 apporte un éclairage intéressant à ce sujet. Reprenant les données du recensement de 1999, il précise : « Si le nombre d’habitants varie peu, leur origine a changé. La proportion des habitants nés hors du territoire est passée de 11,8% en 1990 à 24,2%, soit pratiquement une personne sur quatre. »

Sur la base d’une population globale qui n’a augmenté que de 39 personnes entre 1990 et 1999, on en déduit que beaucoup d’entre nous se cassent. Allez savoir pourquoi.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
11 janvier 2004