Chronique du 15 janvier 2004

« Règlement de comptes » de déplorer le président du Conseil général suite à la réaction indignée du député contre le recrutement du consul honoraire du Canada par le Conseil général, recrutement dénoncé également par le mouvement Cap sur l’Avenir.

Règlement de comptes et non règlements des comptes en quelque sorte, vu qu’il n’y aura pas de comptes à régler, puisqu’il n’y aura plus d’embauche. Que le président du conseil se positionne contre toute action politique qui viserait un homme dans son action professionnelle, quoi de plus louable ?

Mais la question cette fois était d’un autre ordre, les conseillers généraux déplorant l’absence de consultation préalable et le double emploi avec l’action de la SODEPAR sur le même terrain qui, on n’en doute pas, n’est pas gratuite.

Le consul honoraire avait un « extraordinaire carnet d’adresses » de déplorer le président, après avoir annulé sa décision d’embauche . Toute personne ayant perdu un carnet d’adresses est priée de le rapporter au bureau des objets trouvés, d’ironiser un humoriste. Le président en aurait-il manqué dans son recrutement ? d’observer un observateur (dont le rôle est d’observer naturellement). Vaut mieux ça que partir sans laisser d’adresse, d’ajouter un sage (parce que cette catégorie existe). La politique n’est-elle pas un jeu d’adresses, voire de pirouettes, ô lecteur sur le fil de l’interrogation casse-gueule ?

Bon, l’important n’est-il pas de constater qu’il y a une marge financière pour de futurs recrutements vu qu’on déplore souvent qu’il n’y ait pas assez d’argent pour trouver une solution à l’emploi précaire (donc révocable, sans règlements de comptes ou si peu) ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
14 janvier 2004