Chronique du 6 février 2004

Le « chantier eau et assainissement » va-t-il enfin être mené à terme ? Nos étrons et autres déjections auront-ils droit au recyclage qu’ils méritent ? A lire l’éditorial du Maire Karine Claireaux dans l’Echo des Caps du 6 février 2004, on se dit qu’on risque de patauger longtemps encore dans un sacré merdier. Et tout ça à cause du… député ! (Ça n’allait pas être la faute d’un autre, tout de même) « Comment allons-nous avancer sur des dossiers aussi importants si, à chaque fois, au lieu de faire front commun, il va dans le sens opposé de celui des collectivités, et dans ce cas précis de la Commune de Saint-Pierre », écrit la Maire.

Pendant ce temps, les conduites pètent, ce qui nous aura valu en ce début février une fuite propre à nous redonner de l’eau sale, vu que la station de traitement s’en allait à vau l’eau. L’eau de nos toilettes est de nouveau aussi trouble que la politique locale, c’est te dire.

Que le débat de nos élus se cristallise sur des histoires d’assainissement n’est-il pas révélateur d’un pays qui merde, ô lecteur troublé au tarin dilaté ? Aux chiottes ! pourront s’écrier les déçus constipés, en guise d’encouragement. Car l’assainissement de la vie publique ne finit-il pas par coûter plus cher que celui de nos cuvettes ? En la matière, ne faudra-t-il pas plus d’un tuyau pour changer les conduites ?

Bah ! Qu’ils démerdent ! dira-t-on à Paris.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
6 février 2004