Chronique du 14 octobre 2004 (2)

Rappelle-toi, ô valeureux butineur des chemins de traverse (eh oui, c’est toi – du moins me plais-je à t’imaginer ainsi) : « Que sont devenus les 111 000 euros qui devaient être affectés à des réductions du prix du billet avion au nom de la continuité territoriale selon des modalités qui devaient être définies par le Conseil général ? d’interroger le député par voie médiatique interposée, le 11 octobre 2004 », te narrai-je dans une chronique récente.

Réponse du berger au berger en guise rendu pour un prêté (ne marche-t-on pas sur la tête ?) : que sont devenus les 55 000 euros promis pour le passeport mobilité ? de demander à son tour le Conseil général au député en ce 13 octobre d’une année 2004 qui va finir par crier grâce, je te dis. Car le téléspectateur se retrouve en l’espèce réduit de soir en soir à additionner les soustractions qui multiplient à loisir les divisions, avant d’en payer les pots cassés, n’en doute point.

Querelles de clocher, me diras-tu, dont tu n’as peut-être cure.

Pendant ce temps, une entreprise bénéficiaire d’un marché municipal de 100 000 euros pour la réfection des murs de l’église n’aura toujours pas fait le boulot qui aurait dû s’achever avant que les feuilles mortes ne s’amassent à la pelle et se trouve soudain menacée de faire ses prières avant qu’on ne lui sonne les cloches. Y’a quelque chose qui cloche là-dedans, de se dire le premier cathodique venu. Il est grand temps de fondre la cloche, de soupirer un autre. Ça ne les empêchera pas de se la taper (la cloche), de s’écrier un troisième, les bras au ciel.

Et saint Pierre goguenard de refermer sa BD en se tapant sur les cuisses : Doux Jésus, ils sont fous ces Gaulois !

(Excuse-moi ô lecteur athée atterré pour cette évocation céleste, mais il fallait bien essayer de prendre un peu de hauteur, non ?)

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
13 octobre 2004