Chronique du 8 décembre 2004

« Les coupes budgétaires de l’Etat inquiètent les associations » nous précise Le Monde dans son édition datée du 8 décembre 2004. « Les militants associatifs sont inquiets : en 2004, tous secteurs confondus (…) ils ont pâti durement des restrictions ou des gels des crédits de l’Etat et de la fin des emplois-jeunes » ; « la fin du financement public des emplois-jeunes est programmée pour 2007. »

Saint-Pierre et Miquelon ne peut ignorer cette inquiétude, sachant que les premiers emplois-jeunes arrivent à leur ultime échéance. Comme il était prévu dès le départ, l’auto-financement mis en exergue comme finalité n’était qu’un leurre. En-dehors des Collectivités locales, qui pouvait raisonnablement trouver les financements relais ?

« Confrontées au désengagement de l’Etat, de nombreuses associations se tournent vers les collectivités locales, rapporte encore le quotidien national. Interrogées par Le Monde, ces dernières expliquent ne pas pouvoir accroître leurs efforts financiers ». Rien de surprenant donc à ce que l’Archipel ne puisse échapper à cette problématique alors que chaque création initiale correspondait à un besoin validé.

Car en-dehors des grands discours politiques nationaux, ces emplois n’étaient-ils pas des facteurs clefs de cohésion sociale ? Va-t-on sur le Caillou vers un déclin accentué d’une vie culturelle déjà bien rabougrie ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
7 décembre 2004