Chronique du 16 mars 2005 (2)

N’a-t-on pas comme impression que l’entente cordiale entre la majorité du Conseil général et le député se fait sur le dos de Cap sur l’Avenir ?

Le fait que les uns ne veuillent retenir que deux listes au second tour alors que le mouvement conduit par Annick Girardin se prononce pour la pluralité des expressions jusqu’au stade ultime des consultations populaires peut le laisser imaginer.

Les temps sont désormais éloignés où l’on pouvait s’attendre à une convergence entre les deux oppositions d’Archipel demain et de Cap sur l’Avenir. La dernière échéance sénatoriale est venue tout bouleverser ; du moins en apparence. Car sur le fond, n’y a-t-il pas d’autres sources d’oppositions sur un fond de philosophie plus politique de droite ou de gauche, bien que l’on s’en défende trop souvent sur l’Archipel ?

Certes, les réserves émises par Cap sur l’Avenir sont très en deçà des premières réactions assez vives à l’encontre du député quand il était accusé de « copier coller » sur sa proposition de modification du statut de la Collectivité. Mais si les divergences sont sourdes, elles risquent de ressurgir.

Quant au président actuel, comme il sera absent – du moins si l’on se réfère à des déclarations passées – des prochaines échéances de 2006, n’a-t-il pas le champ libre pour tout le sel dont il assaisonnera les petits plats de notre grande cuisine insulaire ?

Derrière l’entente cordiale apparente, ne doit-on pas s’attendre à de nouvelles luttes intestines ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
16 mars 2005